Les filles c’est comme des poupées russes. Chaque fois qu’on croit tenir la bonne, on en découvre une nouvelle.

"Fiston, viens me voir une minute s'il te plait." Kalani attrapa son sac de cours au passage et prit place dans la cuisine auprès de son père. Les deux hommes échangèrent un long regard avant d'éclater de rire au même moment. "Quoi ? J'ai cours p'pa !" "On dit que tu as eu une petite altercation avec le fils Kalama. C'est vrai ?" "Pas vraiment. Il embêtait quelqu'un tout simplement ! Je lui est simplement dit de laisser cette personne tranquille." "Qui ?" Kalani prit son temps avant de répondre à la question de son père. "Un p'tit chat." Le sourire sur son visage devait en dire long et quand sa mère entra dans la cuisine, elle lui donna un léger coup de torchon sur le bras. "Depuis combien de temps as-tu rompu avec Malia ?" Kalani soupira, sa mère savait parfaitement bien depuis combien de temps il avait rompu avec son ancienne petite-amie. "Trois semaines, un mois peut-être." La mère de famille lança un regard noir au jeune homme. Il connaissait sa routine, ce qu'elle allait lui dire presque mot pour mot. "J'ai vu sa mère au marché l'autre jour. Tu sais ce n'est pas facile pour moi, à chaque fois que je vais au marché je croise la mère de l'une de tes ex-petites amies." Le jeune homme ricana et leva les yeux au ciel. "La liste n'est pas si longue." Kalani n'avait jamais eu de vrai histoire, il s'amusait comme chaque jeune de son âge. "Laisse le donc !" Kalani n'écoutait pas vraiment la rengaine de ses parents, son père voulait qu'il soit sérieux et qu'il traite les femmes avec respect. Sa mère, elle, voulait qu'il se pose et que les autres mères ne parlent plus du mauvais comportement de son fils avec la gente féminine. "Autant vous prévenir tout de suite, je sèche ma première heure de cours." "Quoi ?" "Et pourquoi ?" "Je suis en retard, par votre faute, le cours commence dans 5 minutes." Le jeune homme se leva et se dirigea vers la porte d'entrée. "On habite à 10 minutes du lycée à pied ! Avec tes grandes jambes tu peux faire mieux, non ?" Le jeune homme embrassa sa mère et salua brièvement son père de la main avant de sortir de la maison. Sa mère avait raison, il pouvait atteindre l'école en moins de 10 minutes, mais il avait rendez-vous avec une personne pour mettre les points sur les "i" et les barres sur les "t". Kalani retrouva Okalani Kalama devant l'établissement scolaire. "Tu vas me rendre un service." Ce n'était pas une question, il attendait quelques choses de la part du jeune homme. "Quoi ?" Kalani se redressa et l'autre jeune homme en fit de même, mais la différence de taille était encore plus frappante. "Charlene Miller. Laisse la tranquille." "Quoi ?" "Tu as bien comprit ce que je viens de dire, ne m'oblige pas à répéter. Plus personne ne l'embête. C'est bien clair ?" "Ouais, bien sûr Kalani, comme tu veux !" Il savait que les choses se calmerait rapidement, il était respecter au sein de l'établissement scolaire et de l'île. Beaucoup de monde connaissait les membres de sa famille, tous pour la plupart militaire de carrière. En effet, une semaine après sa petite discussion avec Okalani, il entendait partout sur chemin qu'il avait dû se battre avec plusieurs personne pour qu'on laisse la jeune Miller en paix. Ce qu'il espérait arriva un après-midi alors qu'il était avec des amis sur les gradins du stade de foot. "Tu sais Kala, ce genre de fille pose des problèmes." "Arrête un peu, c'est nous qui avons mauvaise réputation pas elle. En plus elle est mignonne avec ses boucles blondes !" Kalani n'écoutait pas vraiment ses mais, se contentant de sourire en voyant la jeune fille arrivait à son niveau. "On se voit plus tard, les gars. Alors p'tit chat tu ne peux plus te passer de moi !" P'tit chat. Quand elle lui avait dit son prénom, il avait tout de suite eu envie de lui donnait ce surnom. Elle était un p'tit chat avec du caractère, il l'avait facilement deviner la première fois où il avait vu la jeune femme. "Je voulais juste te parler. Je sais ce que tu as fait pour moi et merci, mais ce n'était pas utile." Il appréciait de plus en plus la compagnie de la jeune demoiselle. La plupart des filles l'auraient remercier pour son intervention. Pas elle. Et cela lui plaisait vraiment. "Tu as une drôle de façon de remercier les gens." "Ce n'est pas ça, c'est gentil de ta part, mais pourquoi tu as fait ça ?" "J'ai envie de me battre pour toi !" "Mais pourquoi ?" D'une autre personne, toutes ses questions auraient pu finir par l'agacer. Mais pas venant d'elle. Il voulait se battre pour elle sans raison particulière. Il n'avait pas besoin d'une raison précise. Il savait qu'il devait prendre soin d'elle, tout simplement. "Je peux te défendre, alors que toi tu ne peux pas !" "Je peux me défendre." Il n'en doutait pas, mais il connaissait ses garçons et leurs manières d'agir. Il savait jusqu'où ils pouvaient aller quand ils avaient une cible en tête. Une personne comme Charlene qui répondait ne faisait qu'exciter leurs plus bas instincts. "Pas assez forte ! Si je n'avais rien fait ça aurait empirer." Elle ne semblait pas d'accord. "Tu n'en sais rien, tu ne me connais pas." C'est vrai, il ne la connaissait pas encore, mais bientôt il la connaitrait sur le bout des doigts. "Mais je l'ai connait eux !" "J'étais venu te remercier et même m'excuser pour ne pas avoir été sympa avec toi la dernière fois, mais..." "Excuse accepter." Il avait préférer la coupé avant qu'elle ne change d'avis. "Je ne m'excuse plus, tu es bien comme il dise que tu es !" "Et je suis comment ? Reviens." A quoi bon lui courir après, ils se trouvaient sur une île, il la reverrait assez vite.

"Fiston, viens me voir une minute s'il te plait." Kalani commençait à en avoir assez de cette phrase. A chaque fois que son père voulait avoir une conversation plus ou moins sérieuse avec lui il l'employait et toujours avec le même ton. "Ta mère souhaite qu'on ai une petite conversation toi et moi. Entre hommes." Délibérément, le jeune homme ne répondit pas, laissant le loisir à son père de poursuivre leur conversation. "Je crois qu'il est inutile de perdre notre temps, aussi je vais être direct. Je sais que tu sors depuis quelques temps avec la fille du Docteur Miller, Charlene c'est bien ça ?" Kanali soupira, il savait parfaitement où son père voulait en venir. "Ouais. Charlie." En son fond intérieur, il avait sourit en pensant au surnom qu'il avait donner à la jeune demoiselle. "Elle est plus jeune que toi, beaucoup plus jeune..." "Seulement de 3 ans." "Oui, ce qui veut dire qu'elle à seulement 15 ans et toi 18 ans. Cela change tout et tu le sais très bien." Kalani n'était pas à sa première relation amoureuse et ce n'était pas la première discussion de ce type qu'il avait avec son père. "Le docteur Miller est un type bien, tout comme sa femme et sa fille. Il n'a fait que de bonne chose sur l'île depuis qu'ils habitent là. Alors tu vas agir comme il le faut avec sa fille. Suis-je clair ?" "Ouais." Visiblement la réponse du jeune homme ne semblait pas convenir à son père. Ce dernier se leva et le regarda d'un air encore plus sérieux. "Non, je te connais et je sais grâce à ta mère ce que pense les autres mères et les autres filles. Tu es un garçon qui plait aux femmes. Tu es un garçon qui fais la fête. Qui bois de temps à autre et qui à des rapport sexuel, mais je ne veux rien de tout cela avec cette jeune, très jeune demoiselle." "Cette réputation, comme toutes celles qui me collent à la peau c'est du vent, rien que du vent. Je tiens beaucoup à Charlie, je ne laisserais personne lui faire de mal et je ne lui en ferais pas. C'est bon ? Elle m'attend on à rendez vous, je peux partir ?"

Trois jours. Trois longues journées qu'il n'avait pas vu Charlene. Il faut dire que son père faisait tout son possible pour qu'il est le moins de temps à lui. Les cours, les corvées à la maison, peu importe quoi. De son côté, le père de Charlie devait avoir les mêmes pratiques. Ce voir entre les cours ? Impossible. A croire qu'ils avaient tout prévu. Étais-ce si grave ? Lui aurait dit non, mais visiblement il avait tord. Il regrettait de ne pas la revoir, il n'avait pas imaginer les choses comme ça. "Ta mère veut que tu ailles avec elle au marché. Prépare toi mon grand." Il ne fit pas même un commentaire et se leva pour rejoindre sa mère dans la cuisine qui lui sourit tristement. Ils avaient fait la moitié de leurs courses quand ils croisèrent Charlene et sa mère. "Aloha." "Salut !" La situation était presque ridicule, c'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis qu'ils avaient fait l'amour et il fallait que leurs mères soient juste à côté d'eux. "Bonjour Agnes, comment allez-vous ?" "Bien, bien et vous Lahela ?" Les deux femmes se mirent à discuter entre elles comme si la présence de leurs enfants n'avaient pas vraiment d'importance. Kalani sourit à sa petite amie et lui fit un léger signe de tête, il voulait s'éloigner des deux femmes. "Kala, si ton père sait que vous vous êtes vu tout les deux il va faire une esclandre." "Jim agira de la même manière. Je trouve cela dommage." Il se demandait ce qu'elle trouvait dommage, qu'il est coucher avec sa fille ou qu'ils ne peuvent plus se voir tout les deux. "Je ne vais pas attendre leurs accords, vous en avez conscience, non ?" "Moi non plus." Les deux femmes échangèrent un regard. "J'ai encore pour une bonne demie-heure de course, peut-être que Lahela et moi pouvons les finir ensemble." "Bonne idée. Mais attention, vous nous retrouvait ici dans 30 minutes. Vous ne faites pas de bêtises et par pitié soyez discret, si vos pères vous voient ensemble." "Ok." "D'accord." Kalani attrapa la main de la jeune demoiselle et s'éloigna rapidement des deux femmes avant qu'elles ne changent d'avis. Ensemble, ils se dirigèrent vers un petit café à côté du marché. "Je suis désolé mon p'tit chat. Jamais j'aurais pu imaginer que les choses se passerait comme ça !" "Tu n'y es pour rien. Mon père ne me lâche pas une seule seconde. Il m'accompagne en cours, viens me prendre le soir. Il ne me laisse plus sortir. Je suis punie jusque l'âge de 40 ans d'après lui !" "Pardonne-moi. Il est vraiment stricte. Plus que le mien et pourtant il est militaire !" "Et toi ? C'est quoi ta peine ?" "Plus de corvées que d'habitudes. Plus de sortis pendant un mois, y comprit soirée, fête, barbecue, surf... Toute ma vie sociale pendant un mois. J'imagine qu'on se revoie dans 39 ans et 11 mois." Le jeune homme eu un léger sourire et se pencha pour embrassait la jeune femme. "Tu vas m'attendre ? Tout ce temps ?" "Toute une vie s'il le faut." Cette demie-heure passa trop rapidement aux yeux des deux jeunes gens. Comme promis, ils retrouvèrent leurs mères sur le marché et se séparèrent rapidement. "Mahalo." "Je t'en prie. Tu sais, Agnes et moi faisons souvent nos courses au même moment. On doit se retrouvaient la semaine prochaine. Tu voudras venir ?" Le message était clair. Il avait le soutiens de sa mère et peut-être même celui de la mère de Charlie, peut-être qu'ils allaient se revoir plus vite finalement.

Est-ce que ça pourrait faire une différence si je te disais que personne au monde ne pourra jamais t’aimer autant que je t’aime ?

"Bonjour, je suis le docteur Ronald O'Neill, psychologue. Vous pouvez vous assoir. Cela fait maintenant 13 ans que vous êtes militaire, d'après votre dossier, vous vous êtes engager à l'âge de 21 ans." "Oui c'est bien ça." Kalani, comme bien d'autres militaires devaient passer une visite auprès d'un psychologue après un engagement plutôt difficile. "Vous savez comment cela marche Capitaine. Je vais vous poser plusieurs questions, tout devrait aller relativement vite." Des questions tout d'abord sur sa mission, pourquoi être intervenu, ce qu'il avait fait, ce qu'il avait vu, dit ou entendu. Ensuite, il en viendrait à sa vie privée et des conséquences de ses missions sur celle-ci. "On commence si vous êtes d'accord." "Je suis prêt." Le médecin mis l'enregistreur en marche et posa sa première question. "Pourquoi vous a t-on envoyer en mission ?" Question simple. Réponse simple. "Suite à un crash, ont avaient pour mission de récupérer le pilote." Kalani n'était jamais vraiment à l'aise dans ce genre d'entretien. Il n'avait donner qu'une toute petite réponse et le médecin écrivait déjà un paragraphe sur une feuille blanche. "Pouvez-vous être précis sur les événements de cette mission ?" Question plus complexe. Comment mettre des mots sur ce qu'il se passait en mission. Il n'en parlait pas beaucoup, même avec sa femme, il agissait et il oubliait, point. "Cela devait être une mission plutôt simple. Juste une extraction, mais une mini armée nous attendait. Visiblement, elle était également à la recherche du pilote." Le problème n'avait pas été de repérer le pilote, mais plutôt de sortir vivants de cette confrontation. "Lorsque les tirs ont commençaient, comment avez-vous réagit ?" A quoi peut on s'attendre à cette question ? Que dans ce genre de situation on danse un tango ? "Mes hommes et moi avons suivi la procédure. Nous avons d'abord mis le pilote en sécurité et nous avons ripostait. Il nous à fallut 4 minutes pour nous sortir de cette merde. Désolé." A nouveau le psychologue rédigea de nombreuses notes, une feuille qui rejoindrait le dossier de Kalani. "Vous avez été blesser lors de cette mission ?" "Une éraflure au bras droit. Rien de grave." Rien de grave pour lui, mais pour sa femme la fin d'une monde. A nouveau, comme le jour où il lui avait dit qu'il suivait les traces de la famille Wailana et bien d'autres, elle lui avait fait un sermon long et inutile à ses yeux. "Je crois savoir que vous êtes marié. Depuis combien de temps ?" Et voilà, maintenant les questions personnelles, il n'aimait pas parler de sa vie à cet inconnu. "Marié depuis 5 ans. En couple depuis 16 ans." Une vie de couple stable. Voilà ce qu'il disait au médecin. "Comment votre épouse à réagit à votre blessure ?" Question stupide. "Comme une femme de militaire. Inquiète." Inquiète et en colère. Elle aurait été capable de retrouvait les hommes responsables de sa blessure et de s'en occuper elle-même. "Est-ce la raison pour laquelle vous n'avez pas d'enfant ?" Une lueur de colère passa dans les yeux du militaire, question bien trop personnel. Il voulait des enfants. Elle aussi, mais pas maintenant. Elle disait qu'elle n'était pas prête, que sa boutique lui prenait trop de temps. Lui, il lui aurait un enfant à la seconde si elle avait dit oui. Et dire que la plupart des personnes de l'île et des membres de leurs familles pendaient que c'était lui qui tardait à vouloir faire une famille. "Non. C'est notre choix, on souhaite attendre un peu. Ma carrière militaire me prend beaucoup de temps, tout comme la profession de Charlene, mon épouse." Cette fois, le médecin prit encore plus de temps pour écrire. Kalani se redressa légèrement et essaya de lire, sans succès, ce qui pouvait bien être écrit. "Bien. Très bien. Vous allez recevoir les résultats dans quelques semaines, mais il n'y a pas de problème."

"Chéri, tu as du courrier." Kalani regarda sa femme entrée dans la cuisine tout en sirotant son café. Elle lui tendit le courrier. Les résultats de son entrevus avec le psychologue. Il l'a parcourut et cracha un juron. Charlie qui avait lu la lettre au dessus de son épaule ricana. "J'ai toujours su que tu avais besoin d'être suivi." "Tu te trouves drôle peut-être ?" "Drôle et charmante." Kalani ne répondit pas et lu à nouveau la lettre. Le médecin semblait croire, pour une raison ou pour une autre, qu'il avait besoin d'être suivi pendant une durée indéterminée par un spécialiste avant de comprendre certaines de ses réactions. Pourtant, il n'avait rien fait de particulier ou dit quelques choses qui sortait de l'ordinaire. "Tu fais la tête ?" "Pas du tout mon genre p'tit chat." "Tu sais, c'est la routine dans ton milieu. L'histoire de quelques semaines simplement et..." "Et ?" "Et même si tu es barge, je t'aimerais toujours mon chéri." "Moi aussi je t'aime et parfois je me dit que cet amour causera ma fin !" La jeune femme rigola et sortie de la cuisine en appelant le chien. Kalani pensa à ce qu'il allait devoir vivre les prochaines semaines et peut-être même les prochains mois. Il allait devoir parler de choses qui comptait le plus pour lui. Tout d'abord son travail, ses missions, peut-être même les raisons qui ont fait de lui un militaire. Puis sa vie de famille, ses parents, sa femme, ses projets d'avenir et pourquoi pas le chien aussi !? Puis de ses activités en dehors de cela, le surf, ses amis, ce qu'il pensait de certaines actualités. Et quoi d'autres ? Les médecins étaient tous des tordus. Peut-être que c'était eux qu'ils devaient être suivi après tout, non ? Il aurait l'occasion de voir cela lors de ses rendez vous avec un certain Max Dawson.