18 septembre 1984


Faisant les cent pas dans le salon, une main sur le ventre Leane souffle doucement. Les contractions lui avaient prises un peu plutôt. Elle avait tout fait pour les faire passer: le bain chaud, la douche, la bouillotte chaude sur le ventre, se mettre sur le lit. Elle avait tout fait et pourtant rien ne calmait la petite fille.
-Tu veux un verre d'eau? Lui proposa son mari qui assit sur l'accoudoir du divan la regardait marcher, sans vraiment savoir quoi faire.
-Je veux bien.
Offrant un sourire à son mari, elle le laissa partir vers la cuisine. Ouvrant le robinet, Thomas plaça le verre en dessous et le lâcha lorsque les cris de Lena lui arriva aux oreilles. Courant dans le salon, il trouva sa femme, les mains écartées et les yeux sur le sol: il était trempé.
Mettant valise et femme dans la voiture, Thomas démarra en se pressa d'aller prendre la bretelle de l'autoroute. Il n'y avait que 30km pour arriver à St Jude, mais 30km des fois c'est long!

Jettant des coups d'oeil à Leana qui s'accroché à s'en faire blanchir les jointures des doigts, au tableau de bord, Thomas verrouilla les portières par précautions.
-T'as peur que je saute?! Rigola t'elle entre deux contractions qui lui fit serrer les dents.
-On ne sais jamais!
Continuant la route en allant aussi vite qu'il pouvait, Thomas pris le ticket coller au pare-brise, mais n'eu pas le temps de le mettre dans la machine que déjà Leane hurlait. La voyant se plier de douleur, il tira le frein à main alors qu'un jeune homme en gilet jaune arriva vers eux.
-Vous allez bien? Demanda t'il en courant vers eux.
-Ma femme est en train d'accoucher! Exposa Thomas en quittent la voiture.
-Garez vous sur le côté, je vous ouvre la barrière!
Remontant derrière le volant, Thomas gara la voiture et fis le tour alors que Leane avait déjà ouvert la portière. Voyant le jeune homme revenir en courant vers eux, Thomas le laissa parler alors que Leane avait un pied sur la portière et l'autre au sol.
-J'ai appelé les pompiers, il serons là dans quelques minutes.
-Il serons pas là assez vite! Affirma Leane en serrent la main de son époux.
-Monsieur, allez dans le dos de votre femme, on va l'aider. Affirma le plus jeune alors que Thomas alla se mettre dans le dos de sa femme qui se posa sur son torse.
Donnant les mains à sa femme, qui les sera à chaque contraction, Thomas laisse le jeune homme fouiller dans la valise pour prendre des serviettes. Le laissant faire, Thomas sera les dents lorsque ses doigts furent officiellement déclaré mort. Levant les yeux au ciel, il sentit sa femme se détendre d'un seul coup. Se redressant pour voir un peu mieux, il entendit un cri d'enfant alors que Leane soupira.
-C'est une superbe fille! Annonça le guichetier en posant un paquet de linge dans les bras de sa femme.
Faisant le tour, Thomas vérifia que sa fille allait bien: dix doigts, deux bras, deux jambes, une tête et tout le reste en place.
-Elle à l'air en forme! Fis Thomas alors que les sirènes se firent entendre un peu plus loin.

Par la suite tout alla très vite, confiant sa fille et sa femme aux ambulanciers, Thomas alla vers le guichetier qui se tenait en retrait.
-Vous aviez déjà fait ça? Demanda t'il en lui donnant une serviette.
-Jamais, première Monsieur! Rigola t'il en prenant la serviette pour essuyer ses mains.
Voyant sa femme passé sur un brancard prés d'eux, Thomas lui offrit un sourire alors qu'elle demanda:
-Dites-moi, quel est votre prénom?
-Jules madame, Jules Stern.
Offrant un sourire à son époux, Leane regarda sa fille dans ses bras:
-Alors ça sera Jules pour elle aussi.




De mes 4 ans à mes 14 ans

Mon enfance à était parfaite. Mes parents sont aimant et je ne suis pas à plaindre. Ils sont toujours là quand j'ai besoin et je suis la petite fille la plus heureuse qu'il soit. Alors oui je suis triste quand maman part en mission loin de la maison, mais c'est son travail de militaire. Et puis Papa est toujours là, alors ça va.

5 Avril 1998

Maman à eu son ordre de mission il y a quatre jours. Sa compagnie va en Irak soutenir les bataillons sur place dans deux jours. Elle à fait ses sacs et les as mis dans le placard de l'entrée pour ne pas trop y pensé. Elle à beau dire ça, je sais qu'elle est déjà dans l'avion avec ces hommes. Maman est comme ça, toujours prête pour son pays.

Cela ne fais pas plus de 3 mois qu'elle est rentrée, mais je sais que le terrain lui manque. L'aidant à tout pour la maison, j'essaie avec papa de lui rentre ces derniers jours chez nous les plus agréables possible. Cet après-midi c'est balade à vélo après le repas, spa avec massages pour nous deux et restaurant italien ce soir tous les trois. Je connais rien de mieux.

7 Avril 1998

Regardant l'avion sur le tarmac, j'ai le coeur qui se serre. Il n'est pas encore 10.00 et pourtant j'en ai l'impression. Me tournant vers mes parents qui sont en train de discuter un peu plus loin. Croisant les bras je regarde maman en uniforme. Elle à l'aire tellement sûre d'elle et en plus elle est belle.
Leur souriant lorsqu'ils se tournent vers moi, je me glisse dans les bras de maman en fermant les yeux. Je haïs les adieux et encore plus de savoir qu'elle va partir et qu'on aura pas de nouvelles pendant quelques jours. "Vous faites escale?" Je lui demande pour me changer les idées en lui souriant alors que les larmes me montent aux yeux. Et merde, voilà que ça tombe. "Oh, Jules, mon amour viens là" Me laissant aller contre ma mère voilà que je pleure comme une gosse. "Je suis désolé maman" Sentant les doigts de maman dans mes cheveux lâche je respire son odeur, son parfum, ce petit truc qui fait qu'il n'y a qu'elle qui à une telle odeur. "Ne t'excuse pas Jules c'est moi qui suis désolé de partir" Me décollant de ma mère je la fixe et essuie les larmes de mes joues du revers de la main. "Maman t'excuse pas, c'est ton travail, ta vocation. Je le comprend, même si j'aurais aimé que tu restes un peu plus" Ayant un bisou sur le front des lèvres de ma mère, je lui sourie alors qu'elle prend ma main pour me faire faire demi-tour. Sentant ses mains jouer avec mes cheveux, je sens une pince en fer me les bloquer. Touchant la pince en fer de ma mère sur ma tête, je me retourne alors que mon père m'offre un sourire. "Elle est beaucoup plus jolie sur toi" Affirme t'il alors que ma mère croise les bras "Garde là pour moi jusqu'a mon retour d'accord?" Lui souriant, je la prends dans mes bras alors que mon père nous rejoint.

Les quelques minutes qui passent par la suite vont trop vite à mon gout. J'embrasse maman et lui donne ma lettre. "J'ai une lettre?" S'étonne t'elle en la prenant. "Oui et interdiction de l'ouvrir avant d'être là-bas!"
C'est la coutume de la maison, on écris une lettre à la personne qui part et elle ne doit la lire qu'une fois arriver là-bas. "Tu as la tienne sur ton lit" L'embrassant aussi fort que possible, je me recule et laisse la place à papa qui me prend sous son bras lorsque ma mère part vers l'avion, sans se retourner, comme toujours. Elle dit que c'est trop dur et que si elle nous regarde sur le sol, elle ne pourra plus monter dans l'avion. Je me demande comment elle a fait quand j'étais plus petite.

Poussant la porte de la maison, je soupire. L'avion est parti avec maman et la maison me parait vide d'un coup. Laissant papa entré, je pose les clefs sur le comptoir et me traine dans le salon. Fermant les yeux aussi fort que je peux pour ne pas pleurer de nouveau, je sursaute lorsque je sens les mains de papa dans mon dos. "Je ne voulais pas te faire peur"

Le laissant aller vers la chaîne hi-fi je le regarde la mettre en marche avant de revenir vers moi, me tendant la main. "Mais..." "Jules Cally Fallow Burton, danse avec ton père!" Le laissant m'entraîner dans un rock je rigole alors que mes pieds ne touchent à présent plus le sol. Maman viens de partir, mais papa est toujours là pour rendre mes journées plus joyeuses.


28 mai 1998

Papa à lui aussi reçut son ordre de mission; partir à l'autre bout de l'Afrique pour donner des soins. On en rigole, mais il à pas très envie d'y aller. Je le comprend d'un côté, son travail de médecin humanitaire lui prend beaucoup de temps et en plus il n'ai pas fan de me laisser seule à la maison. Il voyage beaucoup au moins et grâce à lui et son travail, je sais que je pars tous l'été dans un autre pays depuis que je suis petite.

Lui écrivant une lettre, je la glisse dans son agenda et note quelques commentaires si et là. Fermant ses affaires, je remonte me coucher sachant que demain à mon réveil, mon père sera déjà sur la route.

4 juin 1998

"Tu crois que Chace voudra venir avec moi au bal?" Me demande Sherryl alors que je lève les yeux de mon livre de physique. Nous sommes installé dans la véranda pour nos révisions, mais je crois qu'il n'y as que moi qui révise pour notre examen. " Demande lui!" Je ne sais pas trop quoi lui dire, et puis je m'en fiche de ce bal! Papa rentre dans une semaine et maman reviens après demain. Je ne pense qu'a ça depuis qu'elle me l'a annoncer avant hier par cam. J'étais tellement folle de joie que j'en ai sauté partout. Le vase rouge et doré de mamie n'as pas survécu à ma main par contre....

Servant un nouveau verre de jus de fruit à Sherryl je lève les yeux vers la route quand LA voiture noire se gare devant notre porte. La fixant je vois les officiers en sortir et sent mon sang quitter mon corps.... non c'est impossible.....

12 juin 1998

Il pleut.... étrange pour un mois de juin mais c'est le cas. Je ne sais pas trop quoi penser ni quoi faire. A mes côtés mon père me tiens la main très fort.Il me fais presque mal, mais je ne dis rien, au moins il me garde sur terre de cette façon.

M'approchant de la fosse, je n'ai plus le courage de pleurer. Je l'ai trop fait ses derniers jours, mes yeux sont secs et irrités. Tendant le bras je laisse tomber la rose que j'ai embrassé et me recule.
Prenant le drapeau plier qu'on me tend, je baisse mes yeux bleus dessus et sent le poids des balles qui sont mises dedans. Il me parait tellement lourd.

Tout me parait tourner au ralentit, c'est affreux. Saluant des personnes que je ne connais pas, je les remercie d'être venu alors que j'ai qu'une envie c'est de le mettre à la porte de notre maison. Ma mère est tombé dans l'exercice de ses fonctions disent-ils. La vérité? Son avion s'est fait descendre alors qu'elle rentrait au pays. Oui ma mère était une femme d'honneur, oui elle était douée pour son boulot de pilote, oui elle était parfaite, gentille, aimante et douce. Et oui elle ne rentrera plus jamais chez elle car l'armée me la prise!

Leur souriant comme je peux, je m’enfuie sur le perron ou ma grand-mère est déjà assisse sur les marches. Etant la mère de maman, je n'ai rien à lui dire sauf pleuré dans ses bras.



De mes 14 à mes 16 ans

22 octobre 1998

C'est l'anniversaire de maman. Elle aurait eu 36 ans aujourd'hui. Papa est rentré pour l'occasion, il ne veux pas que je sois seule. Comme pour la St Valentin, les fêtes des mères, mon anniversaire ou autres fêtes de famille. Il fait de son mieux je le vois bien, mais ça n'empêche pas le trou que j'ai en moi de se combler. Je sais que ce n'est pas ce qu'elle aurait voulu, mais j'y arrive pas.

Montant les marches du grenier, je pousse la porte et soupire en voyant tous les cartons et malles entasser contre les murs. Lorsque maman est morte, nous avons dû déménager de la base. Mon père n'étant qu'un simple civil nous ne pouvions pas rester et j'ai du par la même occasion changer d'école. Mais ça ne m'a pas déranger. Dans une école publique personne ne me connait plus que cela et je ne suis pas obligé de m'expliquer à chaque fois.

Mettant mes cheveux en arrière j'entreprends de passer sur un tas de cartons ou les livres de mamans sur l'armée sont rangé pour trouver sa malle de vêtements. Papa n'a pas pu les jetés ou les donner, et moi non plus. Je ne sais pas trop ce que je cherche, mais je le cherche.

Ouvrant les malles je tire des chemises d'officier, son uniforme de parade. Gardant sa casquette entre les mains, je la vise sur ma tête avant de continuer à fouiller. Poussant un tas de pantalons plier au carré, je tire un tas d'enveloppe et sent une boule au creux de mon ventre. Ce sont nos lettres.... toutes nos lettres.... Glissant sur le sol je n'ose pas tirer sur la ficelle pour lire les lettres. Je n'ai pas le droit et puis ça servirait à quoi? Lire que mon père l'aime plus que tout? Dois-je dire aimait?!

Posant le tas de lettre près de moi je secoue la tête et continue de fouiller pour trouver sa boîte à bijou. L'ouvrant je tire sur une chaîne ou un pendentif ce balance au bout. L'ouvrant mes yeux ce posent une photo de mes parents à Paris à droite et de moi à gauche dans l'herbe du jardin avec le violon. Tout était si simple à ce moment là....

S'en m'en rendre compte je pleure au milieu des cartons ouverts et de ses affaires.
Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à pleurer, mais mon père me rejoint pour me prendre dans ses bras, ce qui ne calme pas mes larmes. "Elle me manque tellement!" Sentant les mains de mon père sur ma tête, il me serre un peu plus contre lui avant de me bercer. "A moi aussi elle me manque, chaque jour"


14 février 2003

M'étirant de tout mon long, je frotte mes yeux avant de regarder vers mes fenêtres. Il pleut depuis quelques jours et malgré l'envie de ne rien faire, je dois me lever. Nous sommes en vacances, mais mon père à besoin de moi. Encore plus le jour de la St Valentin.

Quittant la chaleur de mon lit je descends les escaliers pour le trouver dans la cuisine devant son café, mon petit déjeuner étant près sur un plateau, un bouquet d'oeillet dans un coin. Regardant les fleurs rosse, j'en respire le parfum avant de les posées et d'aller l'embrasser "Merci beaucoup papa, bonne saint Valentin" Posant un autre bisou sur sa joue, je me hisse sur le tabouret et commence à grignoter les fruits rouges dans la coupelle. "De rien Jules, c'est avec plaisir". Levant les yeux sur lui, je fronce les sourcils en voyant son embarrât. "Quelques chose ne va pas?" Posant la coupelle sur le plateau, je le regarde se gratter l'arrière de la tête. Quelques chose ne vas pas! "Tu sais Jules je t'avais parlé que peut-être j'allais reprendre mon travail de médecin dans l'humanitaire. Mon travail sur le terrain me manque, mais je voulais t'en parler avant." Le laissant parler j'assimile le fait que son travail lui manque.

Depuis la mort de maman il ne travail que dans les cliniques. Ce n'est pas pareil pour lui. Demander à une secrétaire de faire le boulot d'une femme de ménage et vous verrez. Le laissant terminer je prend une framboise en le fixent. "J'entend ce que tu me dis et je trouve ça cool que tu ai envie de reprendre ton travail!" Le voyant me sourire je l'accueil volontier pour un câlin et une multitude de bisou. "Tu t'es mis de côté après la mort de maman et je trouve ça bête, alors j'adore ton idée de reprendre ton boulot" Je ne dis pas ça pour lui faire plaisir, juste parce que c'est vrai. "Et j'ai aussi quelques chose à te demander à ce sujet là...." A la fin de l'année je dois partir à la fac ce qui au final arrange tout le monde si mon père reprend son travail de médecin humanitaire. "Je t'avais parlé de la fac tu te souviens?!" Voyant mon père avoir un signe de tête je continue sur ma lancée. "J'ai posé pas mal de dossiers et les réponses ne vont pas tarder à venir. Et j'aimerai bien partir vivre chez grand-mère comme ça tu n'auras pas besoin de t'en faire pour moi et je pourrais rentrer tous les soirs au lieux d'être sur le campus." J'expose sachant que j'ai demander des facs de proximités. "T'en pense quoi?" "J'en pense que c'est une bonne idée, mais qu'il faut en parler à ta grand-mère avant et voir ce qu'elle en dis"Le laissant reprendre sa place, j'ai un sourire jusqu'aux oreilles.

Ce ne sera pas compliquer je pense, Harvard à le meilleur pôle biologie et Yale n'est pas très loin de là non plus. J'adore vivre aux U.S.A et encore plus d'avoir un père aussi cool.


Mes années fac




15 septembre 2003

Quittant la voiture avant même que mon père ne coupe le contact je court sauter dans les bras de ma grand-mère. Il est encore tôt, mais j'étais trop presser de venir. Nous sommes mi septembre et avec le jaunissement des feuilles des platanes, arrive les rentrées en fac. Je suis prise à Harvard et rien que ça c'est super. Voulant me spécialiser en biologie, c'est avec joie que mamie veux bien que je vienne vivre avec elle. Depuis la mort de papi il y a deux ans après un cancer, elle n'aime pas être seule dans cette grande maison. "Oh je suis tellement contante!" "C'est moi qui suis la plus heureuse des deux je crois bien Jules" Affirme t'elle avant d'embrasser papa qui soupire.

Il doit partir demain, mais à absolument tenu à m'accompagner pour les cartons et autres. Il est trop chou, mais je me demande si au final ce n'est pas lui qui à du mal à partir.

Prenant l'un de mes cartons, je suis ma grand-mère qui est en grande conversation avec mon père pour le forcer à rester manger ce soir. A tout les coups elle à quelques chose à lui faire réparé. "....Et puis comme ça tu pourra jeter un coup d'oeil à la douche d'en haut, t'en pense quoi?!" Et voilà!
Souriant à mon père en lui donnent un coup de coude dans le bras, je lui tire la langue avant de monter les escaliers. "Jules t'as chambre est l'ancienne de ta mère!" M'annonce ma grand-mère alors que je suis déjà en haut "OK!"
Poussant la porte de la chambre, je me mort la lèvre. C'était la chambre de maman quand elle avait mon âge. Quand j'étais petite je l'occupais déjà, mais là c'est plus pareil. Posant mon carton au pied du grand lit, je vais voir le tableau de liège ou il y a pleins de photos. Croisant les bras sur moi je me retourne entre les murs et me met à sourire. A présent c'est ici que je vais vivre et ça pour les 5 ans à venir!



27 Septembre 2004


Quittant la classe de bio, j'attend Daisy dans le couloir. Depuis que nous avons sympatisé lors de la journée d'intégration en classe de prépa, je trouve que la fac est de plus en plus sympa.
-Tu as entendu parler de l'échange culturelle avec Tokyo? Me demande t'elle le nez dans son sac.
-Oui, mais je sais pas trop à vrai dire...
Notre fac veux faire un échange avec la fac de Tokyo pour que nous puissions avoir des correspondant mais aussi une occasion d'aller voir ce qu'il se fait là-bas.
-J'ai bien envie de le faire à vrai dire. Avoue t'elle en relevant sa tignasse blonde de son sac. Tu le fais avec moi?!
Regardant ma meilleur amie, j'ouvre la bouche puis la referme avant de soupirer. Avec ces yeux de chiens battu on lui donnerait la lune à cette garce! Oui Daisy est une garce, et une belle! Elle ferrais n'importe quoi pour ne pas rentrer seule lors des soirées sur le campus, et ça marche à chaque fois! Même moi j'ai arrêter de chercher. Alors oui comparé à elle je suis calme et gentille.

-Bon ok je vais le faire avec toi, mais je te préviens que si ça me gonfle, je laisse tomber. J'ai déjà pas mal de temps pris avec les révisions pour ça!
-Oh t'es géniale! Merci Jules! Hurle t'elle avant de me sauter au cou.
La laissant partir dans le couloir en sautillant je soupire, sachant que c'est sûrement la pire des bêtises que je viens de faire!


13 février 2005

Regardant l'écran de mon ordinateur, je remet en arrière une de mes mèches. Cela fait 20 minutes que j'ai eu le mail de Meiko et cela fait 20 minutes que je ne sais pas quoi lui dire. C'est ma correspondante au Japon et ses mails sont....vides de tout intérêts. Nous sommes en contact depuis novembre et je n'ai rien appris sur elle ou sur sa vie si ce n'est qu'elle est en fac de droit et ne me parle que de ça. A la longue c'est barbant à souhaits!

Poussant mon ordinateur sur le bureau pour de bon, je quitte mon bureau et descend voir ma grand-mère qui est en plein préparatifs du dîner.
-Oh ma chérie, ça va?
-Oui si ce n'est que Meiko ne vaux pas une pistache! J'expose en me perchant sur un tabouret avant de prendre une pomme dans le fruitier. Elle est creuse de toute conversation cette fille, je me demande comme elle à fait pour être en droit!
Entendant ma grand-mère rigoler j'ai un sourire en coin. Descendant de mon perchoir je vais l'aider avec les légumes avant de froncer les sourcils. Il y a trois assiettes, pourquoi trois?
-On attend quelqu'un pour le diner?
-Jules, nous sommes le combien?
-Euh......mardi, non?
-Mais le combien?
-Mais j'en sais rien!

A peine eu je terminé de parler qu'on sonna à la porte. Voyant mamie faire un signe vers l'entrée, je glisse pour aller ouvrir et me trouve nez à nez avec un immense bouquet de rose rouge. Ecarquillant les yeux lorsque le visage de papa est découvert, je hurle, saute sur place en faisant deux tours avant de lui sauter dans les bras.
-Joyeuse saint valentin Jules! Me glisse t'il à l'oreille alors que j'essaie de l'étouffer avec mes bras trop maigre pour lui.



8 juillet 2005

Papa repart en mission en Inde. Ayant terminer mon année de fac de bio, je tourne en rond depuis quelques jours. Je ne sais pas quoi faire, peut-être que partir avec lui serai une bonne idée du moins pour l'été. A moins que je ne trouve un boulot en labo ce qui m'étonne fort vu la date qu'on est. Tous les labos doivent déjà avoir leurs stagiaires.
Regardant mes livres sur les étagères avec tout le reste je trouve que l'été va être bien long, autant faire quelque chose d'utile.


12 juillet 2005

Ayant fait mes sacs plus vite qu'il ne faut de temps pour le dire, j'accompagne papa en Inde. Etant affectée avec l'équipe des soins je vais pouvoir être utile. Papa risque d'être beaucoup pris mais au moins je pourrais passer du temps avec lui.
Donnant mon passeport à l'hôtesse je me retourne vers ma grand-mère qui à insisté pour nous accompagner. Elle à les larmes aux yeux comme si on la quitter pour de bon. Lui souriant en agitent la main pour lui dire au revoir, je passe le portique et rejoint mon père pour l'embarquement.
Deux mois en Inde va me changer les idées.


22 septembre 2005

Devant les portes de la fac j'ai Daisy à côté qui termine sa cigarette alors que je mâche mon chewing-gum. Cela fait 10 minutes que nous sommes là côte à côte sans rien dire. Que dire, si ce n'est que nous sommes en Master II de Bio et que cette année est cruciale pour nous?!
Mon voyage en Inde m'a apporter beaucoup en manipulations labo alors que celui de Daisy lui à apporter de voyager dans tout le Japon avec son petit ami Keitaro qui n'est d'autre que son correspondant.
-On y va? Demande t'elle en écrasant son mégot sur le sol.
-On à pas le choix!
Bras dessus bras dessous nous montons les escaliers du perron en sachant qu'a la fin de l'année nous passerons cette porte avec notre diplôme et qu'importe les nuits que nous allons passer à réviser, nous l'aurons!




16 juillet 2006

Faisant les cent pas dans le salon, je me retourne arriver prés de la cheminée. Sur le divan Daisy se ronge les ongles alors que ma grand-mère est sur une chaise avec mon père prés d'elle. Il est 13.55 et nous attendons les résultats pour 14.00.
-Mais arrête Jules tu me donnes le vertige! S'exclame ma grand mère alors que je lève les yeux sur elle.
-Désoler.
Mais je repars dans l'autre sens. Je n'aime pas attendre pour une chose aussi vitale. Nous avons tellement stresser durant deux ans que c'est pire que les enfers d'attendre encore 5 minutes de plus.Sursautant lorsque mon alerte mail sonne, je regarde Daisy qui ce penche sur son portable aussi vite que moi. Ouvrant le mail, je le parcourt des yeux me fichant bien de ce qu'ils disent avec tout ce baratin. Descendant la flêche, j'affiche les résultats de la classe, me cherchant je hurle alors que Daisy en fait autant les yeux river sur son téléphone portable.

-ON A NOTRE EXAMENS!!!


5 décembre 2009

Quittant ma voiture j'étire mes bras en regardant l'hôpital face à moi. Cela fait plus de deux ans que je suis en train de faire ma thèse sur les carnivores vivant en captivités. Cela me plait et pour une fois je ne râle pas sous la tonne de travail qui est demandé. J'aime vraiment ça, même si j'aspire à voir d'autres animaux dans ma vie!

Traversant le hall, je monte dans les étages et me sent oppresser. Je n'aime pas ce lieu et encore moins depuis que mamie est ici. Cela fait trois semaines qu'elle ai ici et trois semaines que je viens tous les soirs après le labo pour la voir. Elle à fait un malaise à la maison un jour de semaine et depuis n'ai pas partie d'ici.

Toquant à sa porte de chambre je l'ouvre pour la voire plongée dans l'ombre. Seule la lampe est encore allumée. Mamie est en train de dormir, mon sujet de thèse en main avec son stylo rouge. Fermant la prote je vais lui retirer ses lunettes et pose tout le reste sur la table de chevet. L'embrassant sur le front je ferme la lumière et quitte la chambre sur la pointe des pieds pour rentrer.


9 mai 2009

Cela fait deux mois passer qu'elle est rentré et pourtant elle est toujours aussi fatiguée.
Allant dans la véranda, je pose le plateau sur la table alors qu'elle commence à râler.
-Mais je pouvais aller le prendre!
-Peut-être, mais je devais aller prendre mon livre, autant ne faire qu'un voyage!
Lui donnant son verre de citronnade, je me met sur la table face à elle et commence à terminer mon article.
-Tu sais Jules j'apprécie tout ce que tu fais pour moi.
Lui souriant, je la laisse continuer.
-Mais je peux le faire toute seule et puis tu pourrais sortir un peu!
-Ca me fait plaisir t'en fais pas. Et puis je ne peux pas sortir vu que je n'ai pas terminé mes articles et encore moins mon dossier.
-Tu dois le rendre quand?
-Dans quinze jours et j'ai mon examen final un mois après devant le jury.
-Qui va déterminer si tu es apte à porter le titre de docteur?
-C'est ça!



18 juillet 2009

Je viens d'avoir la pire quinzaine de ma vie! Une heure devant un jury qui n'a pas arrêté de me bombarder de questions avant de passer quatre jours avec Daisy qui elle aussi est stressé pour ses études de botanique.

Mamie ne va pas mieux non plus. Elle fait de plus en plus de malaise si bien que papa est revenu bien que ça soit sa belle-mère. Ce matin en rentrant de la patinoire j'ai croiser le notaire. Quand je lui ai demandé pourquoi il était là, elle à juste dis qu'elle voulais que tout soit en ordre. J'ai horreur quand elle parle quand ça!

Arrivant dans la cuisine je vois mon père une lettre en main.
-Elle viens d'arriver....
Regardant la lettre, je la pousse vers lui.
-Ouvre là.
Je n'aime pas ça et encore plus vu le temps que j'ai passer devant ce jury.
Laissant mon père lire la lettre, je hurle lorsqu'il annonce ma note: 17.5/20.
Montant les escaliers en vitesse je court voir mamie qui depuis ce matin est au lit.
-Mamie j'ai eu mon doctorat!!
Allant prés d'elle je lui fait un câlin alors qu'elle me couvre de bisou.
-Je suis fière de toi Docteur Jules Elise Burton!

C'est la dernière conversation que je vais avoir avec elle sans même le savoir. Mamie est morte cette nuit là dans son sommeil sans aucune souffrance. Le matin elle n'était plus de ce monde....


20 janvier 2014

Je n'ai pas eu le courage de chercher autre chose alors après la mort de grand-mère, j'ai pris un travail dans un labo de la ville en relation avec les vétérinaires. C'est pas glorieux, c'est pas ce que je voulais, mais tant pis j'ai un boulot au moins. Je n'étudie pas de superbes animaux, mais des chats et des chiens domestiques toute la journée. Papa est toujours en mission à droite et à gauche et la maison est trop vide pour moi.

N'ayant personne dans ma vie à cause de mon travail, je me noie dedans et prend toutes les gardes de nuits au lieu de rester chez moi. Je n'aime plus cette maison.



22 février 2014

Papa viens de me dire que mamie avait une maison à Honolulu. Je l'avais complétement oublié, nous y allions quand j'étais petite avec maman, mais je croyais que c'était une location. La soeur de mamie, Gretta qui était l'héritière de cette maison viens de me la donner par papier de son notaire. Je viens de relire la feuille pour la 4eme fois sans rien comprendre.

-Cette maison est vraiment à moi? Pourquoi?
-Ta grand-mère voulais que tu fasses quelques chose qui te plaise vraiment voilà pourquoi. Et puis c'est très gentil à Gretta de faire les volontés de sa soeur.
Baissant le regard sur la lettre j'ai encore du mal à y croire pourtant.
-Clarisse savait que travailler dans un labo n'était pas ton truc ma chérie. Tu veux depuis que tu es enfants partir loin pour voyager et voir du pays alors prend cette maison à Hawaï et va vire là-bas ton rêve dans un zoo et non pas avec des chats et des chiens. Tu n'as pas passer des nuits blanches pour ça. Fait tes valises et va t'en.
Baissant les yeux sur la lettre d'héritage je me met à pleurer pour de bon.....


18 mars 2014

Assise entre deux paras de l'armée je ne fais pas trop ma maligne. Papa à réussit à convaincre un ancien ami de maman de me laisser voyager avec eux vers Honolulu pour éviter que je n'ai tout à payer. Et voilà comment je me retrouve dans cet avion entouré de militaires en direction vers ma nouvelle vie à Honolulu. Comme l'à dit papa, il pourra venir en vacances là-bas se doré au soleil!

J'ai hâte d'y être même si je suis terrorisé. Pour le boulot?! Aucun soucis j'intègre une équipe de zoologue ou je serais chef de projets adjointe. La classe hein?!